Il était une fois un jardin.
Dans ce jardin, plusieurs mains avaient semé, arrosé et travaillé la terre. Chacun y avait mis une part de sa sueur, de ses rêves et de ses promesses. Le fruit grandissait lentement, fragile mais prometteur.

Un jour pourtant, certains jardiniers, trouvant le sol trop partagé, décidèrent de tracer en douce un nouveau carré de terre, derrière la haie. Là-bas, ils plantèrent les mêmes graines, croyant que personne ne verrait.

Ils oublièrent qu’un jardin n’existe que par la mémoire de ceux qui l’ont cultivé, et qu’on ne clone pas une racine sans emporter aussi ses cicatrices. Le miroir qu’ils ont dressé ressemble peut-être à un arbre… mais ses racines savent, elles, d’où vient la sève.

Ici, nous rappelons que la mémoire est tenace.
Un nom peut être copié. Une société peut être dupliquée.
Mais l’histoire, elle, ne s’efface pas.